 | Atmosphère Internationale la lettre de veille stratégique du commerce international
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Accord de libre-échange Maroc / Turquie : du plomb dans l'ALE... |
| Synthèse : Un an après la fin du démantèlement tarifaire suite à l'accord de libre-échange (ALE) signé entre le Maroc et la Turquie, le premier bilan sur l'évolution des relations commerciales entre les deux pays est contrasté : si une augmentation significative des échanges a bien été au rendez-vous (+180% depuis 2006), elle se manifeste clairement au détriment du Royaume ; ce dernier accusant une balance commerciale largement déficitaire avec la Turquie. Un constat d'autant plus préoccupant que l'ALE prévoyait l'accès immédiat (c'est-à-dire sans droits de douane) des produits manufacturés d'origine marocaine au marché turc, alors que les droits de douane et taxes à l'importation des produits turcs n'ont été éliminés que progressivement sur une période de dix ans (période ayant pris fin au 1er janvier 2016). Cette situation de faiblesse du Maroc vis-à-vis de la Turquie a généré des tensions dans les rapports entre les deux partenaires : l'administration marocaine a en effet mis en place en septembre 2014 des mesures antidumping sur certains produits en acier laminé à chaud. La Turquie a porté l'affaire devant l'OMC le 3 octobre dernier dénonçant cette pratique (différends OMC). Et ce n'est pas tout... D'autres dossiers sont en cours de traitement par le département de la défense commerciale à l'instar des réfrigérateurs turcs qui sont soumis, depuis le 9 mai 2016, à la procédure de surveillance des importations pendant toute la durée de l'enquête antidumping (mesure de défense commerciale). |
| Avis de l'expert : Si l'ALE est un cadre visant à promouvoir le développement des échanges en supprimant les barrières tarifaires et non tarifaires, il n'en demeure pas moins que les politiques commerciales menées par les Etats constituent la clé du succès. A ce jour, la Turquie a su mettre en place les actions nécessaires afin de percer le marché marocain (compétitivité, subventions à l'exportation). Le Maroc, quant à lui, n'a pas encore trouvé la clé du marché turc, essentiellement du fait de l'inadaptation de l'offre. Le recours de l'administration turque à certaines méthodes protectionnistes (nombre de normes très importants, lenteur douanière à l'importation) est également évoqué par les opérateurs marocains. Il va néanmoins falloir suivre la requête de la Turquie auprès de l'OMC (stade de consultations entre les deux Etats à ce jour) et prendre le pouls des relations entre ces deux pays dans les prochains mois avec la mise en place de nouvelles mesures antidumping par le Maroc à l'encontre de la Turquie. Pour les opérateurs du commerce qui gèrent des flux entre le Maroc et la Turquie, l'accord bilatéral n'est donc pas aujourd'hui une garantie de fluidité... Ne ratez pas notre prochain Web-séminaire gratuit sur la thématique douanière : Nos cursus de formation et de mise à jour des connaissances douanières sont consultables en ligne sur notre site Web. Dans le cadre de votre abonnement Hot Line Technique et Réglementaire, vous pouvez interroger nos experts en direct pour évaluer l'impact de ces futures modifications sur vos activités à l'international ! |
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